Cuisine zen et festive

© Virginie Belhumeur Une cuisine zen et festive est née de la fusion entre ergonomie, symétrie et pureté des tonalités.  Un îlot en marbre blanc pour travailler la pâte comme des pros et des armoires de style shaker, tels étaient les éléments imposés par les propriétaires à Frédric Clairoux. Le designer d'intérieur a mijoté un an le réaménagement de la cuisine en mélamine des années 1980, où l'ergonomie a été apprêtée au pied cube près.  « Avant même la rénovation en 2009, on savait exactement où seraient rangés tel bol et tel électro », dit le concepteur qui collaborait pour la première fois avec des clients experts de l'art culinaire. Tabourets, évier à tablier, céramique, hotte: le carré est à l'honneur.  Voir les photos de Cuisine zen et festive La symétrie aussi: la première tablette camoufle le joint des carreaux, les spots encastrés affichent des angles bien nets. «Le regard parcourt la pièce sans rupture, la répétition crée un effet de grandeur», note André Lapointe, président de l'Association professionnelle des designers d'intérieur du Québec et membre du jury de cette chronique. Les armoires s'étirant au plafond servent aussi l'illusion. «Le verre cannelé ajoute à l'atmosphère sud de la France et réfléchit la lumière», observe Jean-Claude Poitras.  La pureté des tonalités (des beiges de la collection historique Benjamin Moore) qui mettent en valeur les livres de recettes séduit notre juge. «Les poteries, les cuillères de bois ainsi que les différentes essences du parquet et des tablettes confèrent une ambiance chaleureuse», dit-il. Cette rusticité mariée à la pureté du marbre donne à l'espace la noblesse des manoirs d'antan.  «Mais l'esprit de communion est préservé, remarque Lise Paul-Hus, éditrice de Décormag et troisième membre de notre jury. On sent que les occupants cuisinent autant des repas à la bonne franquette que des menus cinq services. Une harmonie qui nous donne envie d'aimer autant la bouffe!»